Entrevue avec Lise Bilodeau


Entrevue ANCQ, Lise Bilodeau, présidente et fondatrice de l’ANCQ

Action des nouveaux conjoints et nouvelles conjointes du Québec


Qu’est-ce qui vous a motivé à fonder l’ANCQ?
Ça a démarré, car une connaissance avait réuni dans un brunch plein de nouvelles conjointes. Ces femmes-là venaient tout simplement partager ce qu’elles et leurs hommes vivaient. J'ai été surprise d’entendre ces choses-là. Quand je suis revenue à Québec, des femmes m’ont demandé de mettre sur pied un organisme pour qu’on puisse aider nos hommes en difficulté. C’est là que j’ai décidé de fonder l’ANCQ.

La demande augmente-t-elle?
Il y a des inscriptions, mais elles sont partagées. Entre 40 et 50 ans, il y a une demande, mais aussi entre 20 et 30 ans, et elle est masculine. Souvent, la jeune mère ne veut pas s’investir et le père prend l'initiative. De plus en plus les jeunes hommes s’occupent de leur enfant et s’investissent auprès de celui-ci. Quoi qu’on en pense et qu’on en dise, parce que c’est facile de dire « les gars baissent les bras », j’ai une version différente, à savoir que de plus en plus les jeunes sont en mesure de prendre soin et d’élever leur enfant.

Comment décririez-vous la situation des pères divorcés au Québec?
Elle fait pitié. Des pères ont le front de demander une garde partagée et décident, malgré une rupture de s’investir auprès des enfants. Trop souvent, certaines ex vont tout faire pour les décourager, les amener au bout de leurs ressources financières. Les pères ne crient pas, ils ne mettront pas des pancartes, ils vont subir. Pourquoi? Parce qu’ils n’ont pas de droit au Québec. Pourquoi n’ont-ils pas de droit? Parce qu’ils n’ont pas d’argent, c’est aussi simple que ça.

Y a-t-il de réelles injustices envers les pères?
Il y en a. C’est que la loi est ainsi faite qu’il y a une propension à toujours tout octroyer à la mère. Le père doit toujours prouver qu’il est un bon père, tandis que la mère peut commettre toutes les bêtises et elle n’aura jamais à prouver ses capacités parentales. Il n’y a pas de sexe à une capacité parentale. On a cette discrimination positive en ce qui concerne les pères, par conséquent, la mère on l’absout de tous ses torts.

Quelles situations reviennent fréquemment?
La garde partagée et les pensions alimentaires. Celles-ci sont souvent assez bien nanties. Combien de fois j’ai vu des mères avec deux enfants vivant mieux que le papa avec son petit 36 000 $. Parce que vous, vous avez une responsabilité financière, vous allez devoir vivre dans un 1 ½ pour permettre à votre femme et à vos deux enfants de vivre et de garder la maison? Ou bien il va vivre dans un 1 ½, ou bien il va retourner vivre à 50 ans avec son père et sa mère. J’ai vu ça souvent.



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